Umberto Eco : « La culture, notre seule identité »

http://www.lemonde.fr/europe/article/2012/01/25/umberto-eco-la-culture-notre-seule-identite_1634298_3214.html#ens_id=1634127


Sarkozy et le off ?

Politiques Hier à 23h24

Non, Sarkozy, en cador de la com

BilletLes confidences du chef de l’Etat ont été savamment distillées. Mais un «off» à 14 est une chimère. Surtout quand les propos ont une vraie valeur journalistique. Trop de pression, trop de concurrence entre les organes de presse.

72 commentairesPar ANTOINE GUIRAL

 

C’était donc lui! Ce «conseiller», ce «ministre influent», ce «proche du Président» ou encore ce «visiteur à qui il s’est livré»… Tous n’avaient qu’un nom, Nicolas Sarkozy. Le chef de l’Etat s’est confié à 14 journalistes lors de son déplacement en Guyane.

–> Lire ici le récit de notre envoyé spécial en Guyane.

La condition posée pour que cet échange ait lieu: le «off». C’est-à-dire aucune citation directe du Président à l’écrit comme à l’oral. Soucieux de respecter les termes de ce «contrat» qui permet de recueillir – c’est le moins que l’on puisse dire – des informations de première main sur l’état d’esprit de Nicolas Sarkozy à trois mois de la présidentielle, les journalistes présents ont, dans un premier temps, respecté la règle. C’est tout à leur honneur.

Mais un «off» à 14 est une chimère. Cela ne peut pas tenir. Surtout quand les propos ont une vraie valeur journalistique. Trop de pression, trop de concurrence entre les organes de presse. Trop tentant surtout pour ces journalistes «embedded» de sortir de vraies bonnes infos.

Sarko, pro en com

Tout cela Nicolas Sarkozy le sait parfaitement. C’est un pro de la politique. Il connaît tout des codes de la presse, de ses habitudes et de sa soif du récit bien informé. En s’adressant ainsi à 14 journalistes, celui qui a tant pratiqué le «off» depuis les années 90 savait à quoi il s’exposait.

Cela faisait deux ans qu’il ne s’était pas confié dans des conditions aussi optimales aux journalistes politiques qui suivent l’Elysée. Une raison à cela, il les exècre. Et leur préfère les patrons de presse ou les spécialistes des rubriques (diplomatie, économie…)

Mais quand tout va mal, que les perspectives de réélection s’assombrissent, force est de faire «passer des messages». Peu importe d’ailleurs qu’ils soient contradictoires, selon la lecture et la mise en scène qu’en feront les journaux. Candidat ou président de la République, Jacques Chirac avait des réflexes similaires.

«Bien entendu, c’est off»

De longues périodes de silence absolu, aucun contact (et encore moins de off) avec les journalistes, et puis lorsque les vents étaient mauvais ou la concurrence trop vive, les portes s’entrouvraient. Ce fut le cas en 1995 contre Balladur, puis en 2002 lors de la bataille du premier tour face à Jospin ou encore après sa déroute en 2005 lors du référendum sur l’Europe.

Débutant les entretiens avec la formule rituelle –«bien entendu, c’est off»–, Chirac dévoilait des informations en réalité très travaillées par son staff et sa fille Claude, en charge de sa communication. Il lui arrivait même de faire des off avec des fiches plastifiées, surlignées en jaune pour les idées force… Pas très naturel mais efficace! Car bien sûr, tout sortait aussitôt dans les gazettes.

En Guyane, Nicolas Sarkozy a évoqué, parmi tant d’autres sujets, une éventuelle défaite et sa vie d’après. C’était là le message essentiel. Le voilà donc combatif… mais détaché. Avec l’envie de gagner, mais avec une carrière déjà derrière lui. Alors, que veulent les Français?! Finalement, rien de tel qu’un bon vieux off pour humaniser un Président en perdition et tenter de créer du désir autour de lui.


L’escorte de Nadine Morano roule à contre-sens et renverse un étudiant

 

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Vendredi dernier, un étudiant, âgé de 25 ans, a été renversé par l’un des motards de l’escorte de Nadine Morano, ministre de l’Apprentissage et de la Formation Professionnelle, au sud de Paris, alors qu’il traversait la chaussée.

Il a été évacué dans le coma à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris.

Selon le Canard Enchaîné, qui révèle les faits, après deux jours passés dans le coma, l’étudiant s’en sort avec « deux petites fractures à la boîte crânienne, une bonne commotion cérébrale et une balafre sur le visage ».

L’accident s’est produit alors que le convoi ministériel circulait à contre-sens, et à vive allure, en direction de l’aéroport de Villacoublay (Yvelines).

Nadine Morano devait prendre un avion pour rejoindre son fief de Toul (Meurthe-Et-Moselle).

(Source : Le Canard Enchaîné / Europe 1) (Photo : AFP)


Violoniste à l’ONPL suite….

Ligue des droits de l’Homme
section de Nantes et du pays nantais
Communiqué de Presse

Nous voulons l’égalité en droits

Le 24 janvier 2012

On a appris qu’un préfet avait demandé pourquoi l’Orchestre National des Pays de la Loire – qui doit se produire lors de la Folle journée de Nantes -avait recruté une musicienne coréenne et non française (Presse Océan 20 janvier et Ouest France 21 janvier). Cette information ne peut laisser indifférente la Ligue des droits de l’Homme.

La survenance de cette affaire illustre une nouvelle fois le thème de « l’identité nationale » étatisée, et laisse voir une xénophobie d’Etat qui défigure les valeurs de notre pays quand se développe la course à la récupération des idées d’extrême droite. Ici, nous sommes ramenés au fait qu’après avoir restreint la liste des métiers ouverts aux travailleurs étrangers, le gouvernement a cherché à réduire l’accès au travail pour les étudiants. Or, cette musicienne était étudiante en France.

Des voix se sont élevées de toute part pour condamner cette politique absurde qui nuit autant à l’économie de notre pays qu’aux jeunes personnes obligées de quitter le territoire.
Cette affaire nous rappelle la nécessité de mettre en place des politiques qui fassent triompher les valeurs universelles, celles de l’égalité en droits face au racisme et aux discriminations avec l’abrogation des lois xénophobes et la fin de la chasse aux sans papiers.